La mort de Michael Jackson contribue à faire évoluer la surveillance des prescriptions
Le décès de Michael Jackson et celui, en 2007, d'Anna Nicole Smith, vont entraîner des changements dans le suivi des prescriptions de médicaments. Un nouveau système permettra de mettre en évidence instantanément les abus que certains patients et praticiens pourraient commettre. Le dispositif actuel, baptisé CURES (Système d'évaluation et d'analyse de l'utilisation de substances contrôlées), est une base de données stockant plus de 100 millions d'entrées relatives aux substances contrôlées prescrites dans l'Etat de Californie. Malgré la richesse de ces informations, elles sont difficilement exploitables par les médecins et les pharmaciens, à qui il faut souvent plusieurs jours pour découvrir si un patient avait des raisons légitimes de se procurer un médicament ou non.
Le nouveau système permettra à ces professionnels d'identifier immédiatement si un patient consomme déjà des substances contrôlées, ce qui inclut les traitements contre l'anxiété, les anti-douleurs et les sédatifs. Les autorités auront également accès à la base de données afin de combattre les abus de médicaments sur ordonnance.
Le système CURES, en usage depuis une dizaine d'années, contient le nom de tous les médecins autorisés à prescrire des substances contrôlées, ainsi que le nom des patients concernés, les doses prescrites et la date à laquelle l'ordonnance a été établie. L'ensemble des améliorations doit être annoncé dans la journée à Los Angeles par l'avocat général de Californie.
Cette année, le compagnon d'Anna Nicole Smith ainsi que deux de ses médecins ont été mis en accusation pour lui avoir régulièrement fourni dès 2004 des médicaments sans raison légitime, entraînant une addiction qui s'est terminée tragiquement en 2007 par le décès de l'artiste. Plus récemment, la mort de Michael Jackson a aussi soulevé des questions qui ont grandement contribué à améliorer ce nouveau dispositif : en effet, l'enquête a mis à jour le fait que le chanteur avait recours à divers pseudonymes pour obtenir des médicaments, chose qui ne sera plus possible à l'avenir. En effet, les autorités pourront contrôler grâce au système informatisé si une prescription et/ou une délivrance de médicaments fait bien suite à une réelle nécessité médicale.
ElusiveShadow / Los Angeles Times