Propofol et risque d'arrêt cardiaque
Caducee.net, le 15/1/2001
PUBLe propofol, utilisé comme sédatif à des doses supérieures à 5mg/kg et par heure, est associé à une augmentation du risque d'arrêt cardiaque. Selon une étude néerlandaise, le propofol en perfusion ne devrait pas être utilisé de façon prolongée à des doses supérieures à 5mg/kg et par heure dans les unités de soins intensifs.
Ces conclusions proviennent d'une étude rétrospective conduite par des médecins de l'Université d'Utrecht. Le Dr Olaf Cremer et ses collaborateurs ont analysé les dossiers des patients (16-55 ans) admis dans leur unité de soins intensifs pour traumatisme crânien entre 1996 et 1999. Ces patients étaient sous sédatif et assistance respiratoire. Le propofol était utilisé comme sédatif et éventuellement pour diminuer la pression intracrânienne.
Sur les 67 patients inclus dans l'étude, 7 cas de "syndrome de perfusion de propofol" ayant conduit au décès ont été
Au moins depuis 2001 les effets sont connus
http://www.caducee.net/breves/breve.asp?idb=1837&mots=all
identifiés : insuffisance cardiaque progressive avec troubles du rythme et acidose, hyperkaliémie ou destruction des cellules musculaires. "Les cas étaient caractérisés par un besoin croissant de médication inotrope et vasopressive, qui était devenu évident 24-48 heures après le début de la perfusion de propofol", expliquent les auteurs. Tous les cas avaient reçu des doses de propofol supérieures à 5 mg/kg et par heure pendant plus de 58 heures.
La dose moyenne de propofol reçue était de 6,5 mg/kg et par heure pour ces sept cas et de 4,8 mg/kg et par heure pour les autres patients.
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Annales françaises d'anesthésie et de réanimation
Sous presse. Epreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le vendredi 16 avril 2010
Doi : 10.1016/j.annfar.2010.02.030
Reçu le : 11 juillet 2009 ; accepté le : 17 février 2010
Le syndrome de perfusion du propofol
Propofol infusion syndrome
N. Laquay, S. Prieur, B. Greff, P. Meyer, G. Orliaguet
Département d’anesthésie réanimation, samu de Paris, hôpital Necker–Enfants-Malades, AP–HP, université Paris Descartes, 149, rue de Sèvres, 75743 Paris cedex 15, France
Auteur correspondant.
Résumé
Objectif
Le propofol est couramment utilisé pour la sédation des patients en réanimation. Une complication rare mais grave liée à cette administration continue est le « syndrome de perfusion du propofol » (PRIS). L’objectif de cette revue est de préciser la physiopathologie, les signes cliniques et la prise en charge thérapeutique du PRIS.
Acquisition des données
Recherche à partir de la base de données Pubmed
des articles en langues anglaise ou française jusqu’à décembre 2008. Les mots clés étaient : propofol, propofol infusion syndrome (PRIS), rhabdomyolyse, insuffisance cardiaque, arythmie, acidose métabolique, atteinte cérébrale, sédation, réanimation.
Synthèse des données
Le PRIS est un syndrome rare, mais
potentiellement mortel. Le mécanisme n’est pas complètement élucidé, mais l’atteinte de la chaîne respiratoire mitochondriale est probable. Une susceptibilité génétique est possible. La symptomatologie est le plus souvent dominée par des troubles du rythme cardiaque, une acidose métabolique, une hyperlipidémie, une rhabdomyolyse et une myoglobinurie. Le PRIS a été décrit chez l’enfant et l’adulte, après une perfusion de propofol supérieure à 4mg/kg/h pendant plus de 48heures. Cependant, des cas de PRIS ont été rapportés après une durée de perfusion plus courte et une posologie plus faible. Les patients recevant des corticoïdes et des vasopresseurs et ceux ayant un apport insuffisant en hydrate de carbone sont plus à risque. Le traitement repose avant tout sur l’arrêt du propofol, qui s’il est précoce permet une guérison rapide et sans séquelle. La prévention repose sur l’éviction du propofol chez les sujets à risque, le dépistage des troubles du rythme et le dosage des triglycérides après deux jours d’administration de propofol.
http://www.em-consulte.com/article/249305
Selon les auteurs, pour chaque augmentation d'1 mg/kg et par heure au-dessus de 5 mg/kg/heure, l'odds ratio pour la survenue de ce syndrome est de 1,93 (IC 95 % = 1,12-3,32).
Au vu de ces résultats, les auteurs déconseillent les perfusions de propofol à des doses supérieures à 5mg/kg/h pour un usage prolongé dans les unités de soins intensifs "jusqu'à ce que la sécurité de ces doses ait été vérifiée".
Source : Lancet 2001;357:117-18.