Un chirurgien met en garde les fans de Michael Jackson sur la stratégie de la défense

Un chirurgien met en garde les fans de Michael Jackson sur la stratégie de la défense

Le Dr Johnny Benjamin, chirurgien orthopédique spécialiste de la colonne vertébrale et journaliste médical, est intervenu à titre ponctuel dans les colonnes du Huffington Post pour prévenir les fans de Michael Jackson qu'ils devaient s'attendre à tout lors du procès Murray. Ses propos sont subjectifs et relèvent d'une interprétation purement personnelle de la situation. Ils ne sont donc pas à considérer comme une "anticipation médiumnique" de ce qui va se produire mais illustrent une pratique fréquente dans les tribunaux : faire en sorte de déplacer le centre de l'attention ailleurs que sur l'accusé afin de minimiser ses responsabilités dans l'affaire pour laquelle il est jugé.

"N'ayez aucun doute à ce sujet. Conrad Murray (je ne porterai pas davantage atteinte à la profession médicale en utilisant le titre qu'il a déshonoré) et le groupe de tueurs à gages qu'il a recrutés - connus aussi sous le nom d'avocats de la défense - tomberont encore plus bas lorsqu'ils essaieront de sauver sa liberté. Juste histoire de préciser, je ne dénigre pas tous les avocats... seulement ceux qui aiment le fait que leur client soit prêt à tout pour un dollar. Ou, plus exactement, pour beaucoup de dollars.

Quand l'auteur d'un crime n'a pas de défense raisonnable et qu'il n'y a presque plus d'espoir, il reste toujours un dernier coup à tenter... tenir la victime pour responsable.

"Je l'ai violée parce qu'elle l'a voulu". "L'enfant n'avait pas de figure paternelle affectueuse et il voulait que je le touche". "Je l'ai fait uniquement parce que je l'aime"... "Elle m'a amené à la frapper". Nous avons tous entendu ça avant et il est très probable que le monde entier l'entende de nouveau lorsque l'on fera le procès de la victime, Michael Jackson, au lieu de faire celui de Conrad Murray.

La défense n'épargnera ni les dépenses, ni la vérité, ni la politesse pour tenter de dresser un portrait très sombre de MJ, le "junkie toxico sans espoir de guérison" et probablement bien pire. Ils ajouteront un peu plus de piment en incluant une pincée de problèmes et d'accusations passés qui n'ont pas grand-chose voire rien à voir avec sa mort. Ils feront de leur mieux pour détourner l'attention de leur client et recentrer le procès sur "la vie profondément mouvementée d'un homme désespéré" qui s'est accidentellement donné la mort.

Je prie (en tant que médecin) pour qu'à la fin, une question reçoive une réponse. Est-ce pour un médecin une norme raisonnable en matière de soins à Los Angeles que d'administrer à une personne, dans sa chambre, un médicament puissant destiné aux anesthésies générales, qui a causé sa mot (que la personne soit supposément un "junkie toxico sans espoir de guérison" ou pas) ? Ou le médecin pratiquait-il une médecine bas-de-gamme, sortant du cadre de sa formation, dans un contexte où le monitoring était inapproprié et insuffisant ?"

ElusiveShadow.com / Huffington Post